Femme au bureau en train de remplir un sondage en ligne

Qualification des partageurs en ligne : conseils pour mieux les définir

9 décembre 2025

Un règlement peut faire vaciller des habitudes tenaces, surtout lorsqu’il s’attaque à la frontière mince et mouvante entre partage privé et activité professionnelle en ligne. Ces derniers mois, plusieurs décisions administratives ont bousculé ce que l’on croyait acquis : les plateformes numériques, chacune avec ses propres critères, peinent à tracer une ligne claire entre l’utilisateur occasionnel et le véritable acteur du partage en ligne. Les textes légaux et la réalité du terrain ne s’accordent pas toujours, laissant les partageurs exposés à des sanctions parfois inattendues. Résultat : le risque juridique plane, d’autant que la réglementation demeure ambiguë sur la définition précise de ces nouveaux métiers du web.

Comprendre qui sont les partageurs en ligne aujourd’hui

Qui fait circuler le savoir, les idées, les compétences sur les plateformes ? Impossible de réduire l’écosystème du partage en ligne à un seul profil. Derrière chaque écran, la diversité domine. Certains collaborateurs partagent leur expérience tout en enrichissant leur propre expertise, profitant de la dynamique collective que favorisent les entreprises attachées à la transmission et à l’apprentissage mutuel.

Les animateurs de plateforme, eux, ne se contentent pas de modérer : ils orchestrent les échanges, lancent des discussions, stimulent la participation. Le chef de projet, de son côté, filtre les suggestions, valide les propositions, structurant au passage la gestion des connaissances. On retrouve ce mode opératoire chez des groupes comme SEB, qui mise sur sa plateforme What If pour booster l’innovation, ou Délice, adepte des démarches collaboratives ouvertes.

Plusieurs organisations illustrent cette dynamique :

  • Chez Bouygues Construction, un système numérique de partage des connaissances renforce la cohésion interne et améliore les performances collectives.
  • Les laboratoires Ortis, grâce à leur plateforme, propagent rapidement les bonnes pratiques et valorisent l’expertise de chacun.

Sur ces plateformes, chacun devient partie prenante de la gestion des connaissances : client, collaborateur, chef de projet. C’est cette diversité qui alimente la créativité et accélère les prises de décision. La vraie valeur du partage en ligne se joue là, dans l’interaction entre les personnes et les outils, bien au-delà d’un simple dépôt de fichiers.

Pourquoi la qualification des partageurs devient un enjeu stratégique

Désigner avec précision les acteurs du partage en ligne offre un avantage compétitif concret. Les entreprises qui structurent cette reconnaissance, Google et Microsoft en tête, voient leur capacité d’innovation et de transmission de savoirs grimper en flèche. Cartographier les profils sur les plateformes collaboratives, c’est fluidifier la circulation des informations, limiter les pertes lors de changements d’équipe et accélérer l’intégration de nouveaux membres.

Le triptyque MOA, motivation, opportunité, capacité, éclaire la façon dont chaque collaborateur s’engage : il s’agit d’analyser ce qui motive le partage, d’identifier les occasions concrètes de contribuer, et d’évaluer la capacité à transmettre de l’expertise. Les entreprises qui valorisent ce triptyque constatent rapidement un effet levier sur la créativité, la cohésion et la réactivité collective.

La culture de l’organisation, le style de management et le choix des outils numériques jouent un rôle moteur. Un leadership participatif, une culture d’entreprise inclusive, et des solutions comme celles proposées par Elium, favorisent l’émergence de communautés vivantes et actives. Les bénéfices sont immédiats :

  • Transmission rapide et fluide de l’expertise
  • Moins de perte d’information lors des mobilités internes
  • Innovation stimulée par la confrontation de points de vue variés

Qualifier les partageurs, c’est donc miser sur une organisation plus intelligente, plus innovante et capable de garder une mémoire collective vivace.

Quels critères privilégier pour mieux définir vos profils de partageurs ?

Définir le profil d’un partageur en ligne ne se réduit pas à mesurer son aisance à communiquer ou son niveau technique. On s’appuie sur des critères précis : engagement réel sur la plateforme, typologie des interactions (questions posées, réponses apportées, encouragements à autrui) et cohérence avec les valeurs de la marque. Les grandes entreprises, comme le Groupe SEB ou Bouygues Construction, croisent critères objectifs (fréquence, variété, pertinence des contributions) et subjectifs (qualité relationnelle, influence sur la communauté) pour dresser une cartographie fidèle de leurs acteurs-clés.

Les critères comportementaux enrichissent encore cette analyse : capacité à mobiliser autour d’un projet, à jouer le rôle de médiateur ou à coordonner des actions collectives. Certains deviennent des passeurs de savoirs, d’autres s’imposent comme référents en bonnes pratiques, à l’image d’Ortis Laboratories qui rassemble et diffuse les expériences via des outils collaboratifs adaptés.

Pour affiner la segmentation, plusieurs axes complémentaires se dessinent :

  • Socio-démographie : ancienneté, poste occupé, appartenance à des équipes stratégiques
  • Comportements numériques : usages collaboratifs, appétence pour l’innovation
  • Dimension B2B : capacité à relier les équipes internes à des clients ou partenaires extérieurs

Le croisement entre données issues du smarketing et retours d’expérience internes permet d’identifier les relais d’opinion et de renforcer la cohésion autour des priorités de l’organisation.

Jeune homme en coworking urbain discutant avec collègues

Des conseils concrets pour affiner votre stratégie de qualification

Pour structurer efficacement la gestion des connaissances, il faut savoir articuler la connaissance explicite et le savoir tacite. Un partageur transmet bien plus qu’une procédure : il partage des usages, des réflexes, des astuces qui ne s’écrivent pas toujours. David J Skyrme rappelle que la gestion des connaissances ne s’arrête pas à la collecte : elle englobe la création, la diffusion et la valorisation des savoirs. La grille de qualification doit donc dépasser la simple analyse quantitative des contributions.

Une démarche efficace combine plusieurs axes :

  • Identifier le type de connaissance partagée : formalisée ou intuitive
  • Prendre en compte le contexte d’échange : discussions informelles ou réunions structurées
  • Observer la capacité à faire émerger de nouvelles solutions

La connaissance tacite, difficile à capturer, reste le socle de l’innovation. Comme le souligne Jerry L. Wellman, un partageur efficace aide les autres à s’approprier ces savoirs invisibles. Multipliez les entretiens qualitatifs, croisez les feedbacks, mettez en place des espaces de co-développement : autant de leviers pour cartographier plus finement les profils et révéler leur potentiel.

Archiver ne suffit pas : analysez la manière dont certains collaborateurs suscitent de nouvelles contributions, facilitent la co-création et dynamisent la plateforme. Les retours d’expériences du Groupe SEB ou de Bouygues Construction montrent l’impact d’une segmentation fine des profils, fondée sur l’observation des comportements et la qualité des interactions.

Enfin, ajustez vos critères au fil de l’évolution de l’entreprise. Cette agilité vous permettra de qualifier les partageurs avec la justesse nécessaire pour relever les défis de la gestion des connaissances et du partage collaboratif. Demain, le véritable avantage compétitif appartiendra à ceux qui sauront mettre en lumière ces profils hybrides, capables de transformer l’information en intelligence collective.

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